La montagne secrète by Gabrielle Roy is beautiful book about the nature of art and the essence of creativity. The choice of protagonist helps to deliver the message with the most clarity: he is a Canadian trapper by occupation and an artist by calling (which he is the last person to recognize). Pierre Cadorai (a meaningful surname!) is a no more a conventional artist than he is a hunter, but nevertheless he is a true and pure artist consumed completely by Art, that liberating and unforgiving force.
Roy first observes the protagonist’s art develop in his natural environment in the wild Canadian North where his talent gets nourished and where he discovers the essence of creative work (symbolized by the”secret mountain” that only exists in the artist’s mind view until the artist brings it out to the public...) And then the author places Pierre in the world’s capital of conventional art - in Paris, where he goes to study "the craft". But for a true artist art is life and one is impossible without the other, and so, taken away from its source Pierre’s art suffers for lack of oxygen (and so does unfortunately, Pierre’s body).
It's helpful to know that the main character is based on Canadian artist René Richard and I found that familiarizing yourself with his art helps to get deeper understanding of the book.
As always, Roy's style is impeccable and full of aphorisms and beautiful observations about the relationship between life and art, an artist and art, an artist and the public, etc.
Je suis belle extraordinairement, c'est vrai, disait-elle. ... Cependant, personne ne m'ayant vue jusqu'ici, est-ce que j'existais vraiment? Tant que l'on n'a pas été contenu en un regard, a-t-on la vie? A-t-on la vie si personne encore ne nous a aimé? (p. 86)
Ainsi donc, se disait-il, ne nous trahissent pas nos grands rêves mystérieux d'amour et de beauté. Ce n'est pas pour se jouer de nous qu'ils nous appelent de si loin et conservent sur nos âmes leur emprise infinie. (p. 86)
Il s'apercut qu'il pensait a des hommes, des inconnus, une multitude. Il revait d'eux, d'une entente entre eux et lui - d'une entente avec des inconnus - lui qui, toute sa vie, jusqu'ici, s'etait sans cesse elogne des hommes. (p. 94)
Il pensait a cette impression qu'il avait maintes fois éprouvée d'avoir en la poitrine un immense oiseau captif - d’être lui-même cet oiseau prisonnier - et parfois, alors qu'il peignait la lumiere ou l'eau courante, ou quelque image de liberte, le captif en lui, pour quelques instants s'evadait, volait un peu de ses ailes. ... Mais lorsque lui-meme se liberait, pensait Pierre, est-ce que du meme coup il ne liberait pas aussi d'autres hommes, leur pensee enchainee, leur esprit souffrant? (p. 94)
La joie est dangereuse, s’exaltant à son jeu, sans cesse, comme lee feu, demandant à consumer pour se soutenir. (p. 95)
La mort du présent n’est rien ; c’est la perte de l’avenir en soi qui est déchirante. (p. 104)
...les plus grands parmi nous [les artistes] travaillent pour des inconnus qui, bien souvent, du r, ne les comprendront qu’imparfaitement. (p. 112)
Paris apparaissait comme un grand lion si, fatigué et rêveur. (p. 158)
Ce qui meurt d’inexprimé, avec une vie, lui parut la seule mort regrettable. (p. 183)
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